Vous avez mal au ventre avant une discussion difficile, la nuque qui se fige quand vous vous forcez, ou une fatigue qui tombe quand vous dites oui alors que tout en vous crie non. Je vous parle en praticien et en humain : quand j’écoute mon corps, j’entends mon âme (qui je suis au plus profond). Voici une méthode simple, concrète, pour que vous fassiez de même.
Quand le corps parle : repérer les signaux
Votre corps vous parle en sensations : tiraillement, chaleur, froid, pression, picotements, nausée, boule dans la gorge. Notez aussi le timing : est-ce après un mail, avec telle personne, dans tel lieu, à telle heure du cycle ou de la journée ? Plus vous apportez de précision sur le contexte, plus le message se clarifie.
Soyez donc attentif à ce qui se passe dans votre environnement intérieur, mais aussi dans votre environnement extérieur, car ils agissent en miroir…
Le carnet somatique : 3 colonnes pour faire simple
Je vous propose une page, 3 colonnes, 5 minutes (vous pouvez aussi le faire rapidement dans votre tête si vous préférez) :
- Sensation (première colonne) : où ? Comment ? Intensité sur 10.
- Contexte (deuxième colonne) : je faisais quoi ? Avec qui ? Quel sujet/contexte ?
- Impulsion (troisième colonne) : de quoi mon corps a envie maintenant (respirer, m’étirer, dire non, boire de l’eau, sortir marcher) ?
Faites-le pendant 7 jours. Au bout d’une semaine, des motifs apparaissent : mêmes personnes, mêmes heures, mêmes tâches. C’est déjà une carte de vos besoins et de vos limites.
Traduire la sensation en message
Utilisez ces 3 questions, sans romancer :
- Si cette sensation avait une phrase, que dirait-elle ?
- Qu’est-ce que je retiens (parole, émotion, action…), que je n’exprime pas ?
- De quoi ai-je besoin ici et maintenant ?
Exemples :
- Boule au ventre avant d’appeler quelqu’un au téléphone : « J’ai peur de ne pas bien faire, d’être rejeté. » | Ce que je n’exprime pas : « Ma liberté d’être tel que je suis. » | Besoin : préparer 3 phrases simples, respirer 1 minute, appeler depuis un endroit calme.
- Tension épaules au travail : « Je porte trop. » | Ce que je retiens en moi : « Ma rigidité, ma tendance au sacrifice. » | Besoin : lâcher-prise, déléguer une tâche, micro-pauses de 2 minutes, étirements.
Quand la mémoire s’invite
Parfois, la sensation déclenche un souvenir : odeur d’hôpital, voix d’un parent, scène scolaire. Dites simplement : « Je te vois. » L’âme se sent considérée et la mémoire associée peut déjà perdre de son intensité.
Agir sur la source
Bien évidemment, prendre conscience du message de son âme est une première étape, mais cela ne résout pas le problème… Pour retrouver l’équilibre, il est nécessaire d’agir sur la source de ce déséquilibre : ce qui fait émerger le message de l’âme.
En conséquence, vous devez agir concrètement à travers les éléments identifiés dans le carnet somatique, puis traduits en messages. Par exemple :
- Boule au ventre avant d’appeler quelqu’un au téléphone : « J’ai peur de ne pas bien faire, d’être rejeté. » | Ce que je n’exprime pas : « Ma liberté d’être tel que je suis. » | Besoin : préparer 3 phrases simples, respirer 1 minute, appeler depuis un endroit calme.
ACTION >>> Je mets en place mon « Besoin ». Par la suite, je m’autorise à me tromper, à être moi-même et je m’entraîne régulièrement en passant des appels au lieu d’avoir recours aux messages écrits. - Tension épaules au travail : « Je porte trop. » | Ce que je retiens en moi : « Ma rigidité, ma tendance au sacrifice. » | Besoin : lâcher-prise, déléguer une tâche, micro-pauses de 2 minutes, étirements.
ACTION >>> Je mets en place mon « Besoin ». Par la suite, je prends le réflexe de déléguer et de m’exprimer lorsque cela commence à faire « trop » pour moi.
Sur la base de ces exemples, trouvez VORTE action adaptée et efficace. Généralement, une action adaptée à tendance à nous faire peur : c’est bon signe !