N’avez vous jamais entendu cette phrase de vos parents, proches ou amis : « Il faut aller se coucher ! Les heures de sommeil avant minuit sont les plus importantes pour être en forme. » Mais ne vous êtes-vous jamais demandé si c’était vrai ? Je vous propose que l’on réponde à cette question puisque le sommeil représente tout de même un tiers de notre vie…
Que se passe-t-il quand nous dormons ?
Une nuit de sommeil classique comporte en moyenne cinq cycles de plus ou moins 90 minutes. Le nombre de ces cycles varient en fonction des besoins du dormeur : s’il n’est pas fatigué, ou à l’inverse, s’il a un retard de sommeil ou qu’il a eu une journée particulièrement éprouvante par exemple.
Chacun de ces cycles de sommeil comporte différentes phases, ordonnées ainsi :
- l’endormissement,
- le sommeil lent léger,
- le sommeil lent profond,
- le sommeil paradoxal.
La durée de chaque étape varie en fonction du moment de la nuit. Au début de la nuit, le sommeil lent profond est majoritaire, alors qu’en fin de nuit, c’est le sommeil paradoxal qui domine.
L’endormissement
Lors de cette étape, la respiration se fait plus lente, les muscles se relâchent et la conscience diminue. Nous entrons donc dans un stade de demi-sommeil.
A ce moment-là, nous pouvons alors expérimenter de petites contractions musculaires. Peut-être avez-vous déjà expérimenté cette sensation de tomber dans le vide… Merci l’endormissement 😉
Le sommeil lent léger
Ce stade, comme vous pouvez le déduire, n’est pas très profond. Il couvre généralement 50% de la durée totale de sommeil.
A ce stade, les activités oculaire et musculaire se réduisent, mais il est encore facile de se réveiller. Un simple bruit ou même une lumière suffisent.
Le sommeil lent profond
C’est au cours de ce stade de sommeil très important qu’a lieu la récupération physique. Le corps récupère de la fatigue physique accumulée par l’intermédiaire de sécrétions hormonales.
En parallèle, notre cerveau trie, analyse et mémorise les informations emmagasinées au cours de la journée. Voilà pourquoi le repos est essentiel dans le processus d’apprentissage. Il émet alors des ondes lentes de grande amplitude.
Ici, le dormeur est totalement isolé du monde extérieur, il sera donc difficilement réveillé. Cette phase très importante représente environ 20% de la durée totale de sommeil.
C’est au cours des premiers cycles de la nuit que le sommeil profond est le plus présent. C’est pourquoi, les premières heures de sommeil sont les plus récupératrices et donc les plus importantes !
Nous verrons un peu plus loin si le moment de ces premières heures importe.
Le sommeil paradoxal
L’étymologie de cette phase nous aide à bien comprendre sa caractéristique principale. En effet, cette étape est dite « paradoxale » car le dormeur présente simultanément des signes de sommeil très profond (lenteur métabolique) et des signes d’éveil (expressions faciales, respiration irrégulière, activité cardiaque importante).
Ces signes d’activité intense sont la conséquence d’un phénomène énigmatique : le rêve.
A noter : le rêve n’est pas exclusivement réduit à la phase de sommeil paradoxal, on le retrouve aussi, dans une moindre mesure, durant la phase de sommeil profond. Cependant, il est moins élaboré et on ne s’en souviendra pas.
Cette phase représente environ 25% du temps de sommeil total.
Se coucher avant minuit pour être plus reposé ?
Au final le sommeil c’est surtout une question de rythme biologique.
Etes-vous plutôt du matin ou du soir ? C’est une question importante que vous devez vous poser pour mettre votre corps dans les meilleures dispositions possible.
Si vous savez que vous êtes « du matin » alors couchez-vous plus tôt le soir (probablement avant minuit d’ailleurs). Et si vous êtes du soir, alors allez vous coucher plus tard, quand votre corps vous le réclamera.
Eh oui ! Si les premières heures de sommeil sont les plus importantes, peu importe qu’elles soient prises avant minuit ou après. C’est une idée reçue qui a la tête dure…
En définitive, peu importe l’heure à laquelle vous vous couchez, l’essentiel est de suivre votre propre rythme et d’avoir le temps de sommeil que votre corps demande. Si vous avez lu mon article, vous savez qu’il vaut mieux éviter les effets du manque de sommeil…
Si vous êtes du matin, couchez-vous plus tôt et si vous êtes du soir, vous pouvez veiller un peu plus sans aucune répercussion (tant que vous dormez suffisamment) !
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