Mâcher du chewing-gum est un acte banal. On le fait le plus généralement pour s’occuper ou encore pour pallier l’absence de brossage des dents. Mais ce geste anodin est-il réellement sans danger ?
Composition du chewing-gum
Dans le chewing-gum industriel on retrouve généralement cinq types d’ingrédients :
- la gomme de base,
- les arômes,
- les colorants,
- les conservateurs,
- les édulcorants/sucres.
En France, 95 % des chewing-gum commercialisés sont « sans sucre », car le sucre est remplacé par des édulcorants comme le xylitol, le sorbitol et le maltitol. Ces trois produits de la famille des polyols ont un pouvoir sucrant inférieur ou égal à celui du saccharose (sucre) mais sont moins caloriques : 1,5 à 3 kcal au lieu de 4 kcal.
On retrouve aussi des édulcorants de synthèse comme l’aspartame ou l’acésulfame-K dont le pouvoir sucrant est, quant à lui, environ 200 fois supérieur à celui du sucre. Ceux-ci serait potentiellement cancérigènes à haute dose.
Attention aussi aux différents colorants qui sont utilisés dans la composition de vos chewing-gum, la plupart sont potentiellement cancérigènes.
Des effets sur la digestion
Les édulcorants ne sont qu’en partie digérés par notre corps, c’est pourquoi une consommation excessive peut avoir des effets laxatifs. La dose maximale de polyols recommandée pour éviter ces problèmes est de 70 g/jour de xylitol et d’environ 20 g/jour de maltitol et de sorbitol.
Les chewing-gums « sans sucre » contiennent entre de 60 et 70 g de polyols pour 100 g environ. Un chewing-gum de ce type pesant environ 2 g, évitez d’en consommer plus de dix par jour.
Les polyols fermentescibles, que sont le sorbitol, le maltitol et le xylitol, aggravent les symptômes des personnes souffrant du syndrome de l’intestin (ou côlon) irritable. En revanche, il n’y a aucun risque à avaler un chewing-gum, il sera tout simplement expulsé avec les autres déchets non digestifs.
Par ailleurs, mastiquer entraîne une production de salive. En l’avalant, vous aspirez de l’air, provoquant ainsi des ballonnements et des flatulences.
Parallèlement, une étude de 2013 a mis en avant que les chewing-gums favorisaient la reprise du transit intestinal après une opération chirurgicale. Cela serait dû aux mouvements de mastication qui stimulent directement et indirectement l’ensemble du système digestif. Lorsque vous mâchez, votre organisme se dit : « A table ! On met la machine en marche. »
Des effets sur l’hygiène bucco-dentaire
Vous avez sûrement déjà entendu cette recommandation de l’Union Française de Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) qui est de mâcher un chewing-gum sans sucre pendant vingt minutes après le repas de midi. Mais est-ce vraiment efficace ?
En fait, ce n’est pas le chewing-gum qui est acteur du nettoyage de vos dents à ce moment là mais bien votre salive. La mastication entraîne la salivation qui favorise à son tour l’élimination de la plaque dentaire. Celle-ci est à l’origine des caries et du développement sur la langue de molécules soufrées responsables de la mauvaise haleine.
En outre, la salive permet de contrecarrer l’acidification de la bouche par certains aliments grâce au bicarbonate qu’elle contient. Un pH acide favorise le développement de la plaque dentaire.
Cependant, en aucun cas un chewing-gum ne remplace un brossage de dents.
Le chewing-gum bio
Heureusement, dans le monde synthétique des chewing-gums, quelques marques peuplées d’irréductibles naturels résistent encore et toujours aux envahisseurs…
L’une d’elles : Chicza, propose un chewing-gum bio, 100% naturel, 100% biodégradable, qui ne colle pas et qui a différents goûts.
Ces produits sont faits de bons sucres comme le sucre de canne bio, soit d’édulcorants naturels bios peu caloriques.
Vous pouvez retrouver la vidéo que j’ai fait à ce sujet ici :
Conclusion
Un chewing-gum ce n’est pas mauvais, ce sont ses composants qui peuvent l’être. Favorisez donc les chewing-gums les plus naturels possible, avec le moins de produits transformés possible, comme ceux qui sont bios. Bien souvent, un peu de sucre naturel est mieux que les produits de synthèse qui le substituent.
Bien entendu, un chewing-gum sans sucre (ou avec d’ailleurs) ne va pas vous tuer. Gardez simplement en tête que la modération et l’information sont vos meilleures armes. Si vous savez ce que vous mangez, vous serez plus enclin à faire les bons choix.
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