La semaine dernière, j’ai eu la chance de rencontrer Aurélien Broussal, préparateur physique international et auteur, dans le cadre de ma formation de préparateur physique. Enchanté par l’expérience et l’enseignement que j’ai pu en retirer, je me suis lancé dans la lecture d’un de ses livres : L’Art du Mouvement. Cet ouvrage est une ode au corps humain, à sa complexité mêlée de fragilité et à ses capacités formidables. Une pure merveille si vous voulez mon avis ! Il s’ouvre sur une idée simple : « La mobilité est une priorité. La douleur n’est pas acceptable. » Dans cet article, nous aborderons donc essentiellement la notion de douleur physique.
La douleur, signe de vie ?
Vous avez très certainement déjà entendu cette célèbre maxime : « Le jour où vous n’avez plus mal nulle part, c’est que vous êtes mort. » Dans L’Art du Mouvement, Aurélien nous explique combien il n’est pas en accord avec elle.
Alors même que la douleur est élevée au rang d’art de vivre, qu’elle au coeur du processus d’entraînement, comme nous le rappelle si bien le célèbre « No pain, no gain », il nous invite à considérer une notion bien trop souvent mise de côté : la durabilité. A quoi bon rouler à 200 km/h si c’est pour s’écraser contre un mur qu’on ne peut éviter qu’à 50 km/h ? Les sportifs qui n’écoutent pas leur corps finissent tous par le payer.
Ce livre prend donc le contre-pied de la première maxime en nous suggérant de considérer les choses ainsi : « Le jour où vous n’avez plus mal nulle part, c’est que vous êtes en vie. » Oui, un corps sans douleur est un corps qui fonctionne de manière optimale (coordination, équilibre, posture, etc.). Un corps qui vit, pleinement !
L’impact de la douleur sur le corps
La douleur n’est pas qu’un simple message nerveux sans autre conséquence que la gêne physique et psychologique ou la restriction motrice. Cela va beaucoup plus loin que ça ! Une douleur impacte l’ensemble du corps en perturbant le passage des messages nerveux moteurs envoyés par le système nerveux central, occasionnant notamment un trouble de la coordination et de la posture. Les muscles profonds, stabilisateurs et posturaux, ne peuvent plus jouer leur rôle efficacement. Ils sont donc fortement soutenus par les muscles superficiels, qui n’ont pas cette fonction.
Si cette situation est viable à court terme, elle l’est beaucoup moins sur le long terme. Peu à peu, les muscles douloureux vont être « déconnectés » du système nerveux et s’atrophier. La mobilité complète du corps sera donc très longue et difficile à récupérer, sans parler de la douleur qui deviendra presque indélogeable.
Que faire face à la douleur ?
La solution est simple face à la douleur : l’écouter. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de « message » nerveux… Le corps nous parle !
Selon la problématique, plusieurs solutions sont proposées par Aurélien dans son ouvrage :
- En cas de restriction musculaire : le massage (ou auto-massage), l’étirement local et le renforcement local.
- En cas de restriction articulaire : la thérapie manuelle.
- En cas de restriction globale : l’action sur les fascias, le travail de la mobilité globale et du contrôle moteur, l’étirement global et le renforcement global.
Ne laissez pas vos douleurs guider votre vie et avoir raison de vous. Il n’y a pas de « douleur normale ». Je ne veux pas entendre de : « J’ai mal, mais c’est comme ça… » Rien n’est « comme ça » ! Prenez les choses en main et découvrez le bien-être d’un corps sans douleur.
Notez que bien choisir ses compléments alimentaires peut grandement aider dans le traitement des douleurs !
« Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre. » — Jim Rohn