Vos intestins sont remplis de bactéries composant votre flore intestinale. Ils interviennent notamment dans votre processus de digestion. Mais ce n’est pas leur unique rôle. Vous avez sûrement déjà entendu ce terme de « deuxième cerveau » pour désigner les intestins. Et s’ils jouaient un grand rôle dans la régulation de la faim et les troubles alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie ?
La flore intestinale c’est quoi ?
La flore intestinale, ou microbiote intestinal, désigne l’ensemble des micro-organismes (archées, bactéries, eucaryotes) qui colonisent notre tube digestif.
Les troubles alimentaires : d’origine psychologiques ?
Pendant de nombreuses années, les troubles du comportement alimentaire — tels que l’anorexie et la boulimie — ont été considérées comme les conséquences directes de troubles psychologiques.
Cependant, la récente découverte de Serguei Fetissov et ses collègues de l’Inserm sur la flore intestinale, nous propose d’aller encore plus loin en expliquant le lien entre le psychologique et les troubles alimentaires.
La flore intestinale causerait les troubles alimentaires
D’après les recherches effectuées sur le microbiote intestinal, il apparaît que certaines bactéries de notre système digestif pourraient modifier leur comportement sous l’effet d’un stress (comprendre ici « agression brusque » de manière générale). Cette modification du comportement des bactéries impacterait directement le notre.
Sous l’influence d’un stress, certaines de ces bactéries (de type Escherichia coli) produiraient une protéine particulière appelée CIpB. Pour lutter contre cette protéine, l’organisme produirait des anticorps. Le problème, c’est que cette protéine est le sosie de l’hormone de la satiété : la mélanotropine.
En conséquence, les anticorps vont aussi réagir avec l’hormone de satiété elle-même, en pensant que c’est cette fameuse protéine CIpB, et ainsi dérégler son fonctionnement (dans un sens ou dans l’autre).
Cela occasionnerait donc des troubles alimentaires tels que l’anorexie ou la boulimie. Dans le premier cas, l’effet satiogène de la mélanotropine serait intensifié et provoquerait une perte d’appétit (anorexie). Dans le second cas, cet effet serait fortement réduit, entraînant une intensification de l’appétit (boulimie).
Ah oui d’accord ! Mais alors, quel stress pourrait occasionner ces réactions ? 😕
Excellente question ! Généralement, pour ce qui est de l’alimentation, on en revient très souvent au psychologique. La plupart des cas de troubles alimentaires sont d’origine psychologique : une situation scolaire ou familiale difficile, ou encore un vide émotionnel par exemple.
C’est pourquoi je vous invite à cultiver chaque jour un environnement social et mental sain et vertueux. C’est une condition importante de la construction d’un Flot solide et puissant.
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager autour de vous, ainsi qu’aux personnes que vous connaissez qui souffrent de troubles alimentaires 🙂
Bonjour, je suis très étonnée que la mélanotropine soit dite « hormone de la satiété », pour moi l’hormone de la satiété est la leptine. J’aimerai comprendre. Merci d’avance de votre retour. Marie
Bonjour Marie,
Excellente question que tu me poses là 🙂
En fait, nous n’avons pas qu’une seule hormone en charge de la satiété, nous en avons plusieurs. La leptine est en effet l’une d’entre-elles, tout comme la mélanotropine. Elles n’agissent simplement pas au même niveau.
Merci pour ta question !
Guillaume