Ce qu’il y a après la mort c’est une très bonne question… Une question qui n’a jamais cessé de tourmenter l’Homme au fil des générations. Réfléchissons ensemble.
Notez bien que cet article est une réflexion, il ne s’attaque en aucun cas aux croyances de chacun.
Une fascination pour la mort
Cala fait bien longtemps que l’Homme cherche à comprendre la mort. Parce qu’au fond sa plus grande peur, ce n’est pas cette mort en elle-même, mais la part totale d’inconnu qu’elle renferme.
La science et son référentiel
Afin de prouver quelque chose, il faut pouvoir l’analyser, la constater, la comprendre. Voilà qui n’est pas aisé lorsqu’il s’agit de la mort.
Si l’on admet que notre conscience — ce qui nous permet de nous représenter le monde d’une certaine manière — est issue de l’activité de notre cerveau, alors après la mort il n’y a « rien » puisque le cerveau cesse de fonctionner. Mais si ce « rien » était en fait quelque chose ?
La mécanique quantique nous apprend que tout est particules, antiparticules et ondes composées de champs électriques et magnétiques. Aussi, d’après le principe d’incertitude de Heisenberg (non, pas celui qui vend de la meth’ dans Breaking Bad) : « une entité physique peut exister même si l’énergie nécessaire à sa matérialisation n’est pas disponible, pour peu qu’elle ne soit arrachée au vide que durant un temps infinitésimal ».
En d’autres termes, « rien » serait en fait la rencontre de particules et d’antiparticules, jaillissant des limbes de l’espace temps, qui s’annihilent et donc ne serait pas « rien ». Tout comme : -1 + 1 = 0 ; où zéro représente quelque chose.
Ainsi, si l’on considère que nous sommes composés de particules, d’antiparticules et d’ondes, et que l’on en croit Antoine Lavoisier qui dit : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » ; alors nous nous transformons à notre mort.
Après la mort : une expérience différente ?
A notre mort, l’activité de notre cerveau cesse. Ce que nous avons appelé « conscience » tout à l’heure s’éteint donc, si l’on considère qu’elle est bien issue de l’activité du cerveau.
Cependant, comme l’énergie qui nous compose (particules, antiparticules et ondes) ne se perd pas, où va-t-elle ? Elle occupe forcément une nouvelle place dans l’univers.
Rejoint-elle donc un lieu unique que certains qualifieraient de « Ciel », de « Paradis », ou même « d’Enfer » ? Ou peut-être est-elle reversée dans ce qui nous entoure, puisque rien ne se crée ?
Cela semble tordu n’est-ce pas ? Mais c’est bien connu, tout ce que nous ne comprenons pas n’est pas recevable ou jugé comme fou. Prenons un moment pour repenser à notre ami Galilée condamné par l’Eglise pour avoir dit que la Terre tournait autour du Soleil et non l’inverse ! Inconcevable, parce qu’incompréhensible à l’époque où l’on pensait que la Terre était le centre de l’univers.
Même si la réponse universelle semble inaccessible, il me paraît intéressant d’avancer que ce qui nous compose ne meurt jamais. Ainsi, seule notre représentation du monde telle que nous la connaissons s’éteindrait, laissant place à une nouvelle forme d’expérience sous d’autres perspectives physiques et dimensionnelles.
Note : Si je n’ai pas parlé des expériences de « mort imminente » c’est parce qu’elles ne relèvent pas d’une mort cérébrale, mais plus d’un état de coma profond. Il est vrai cependant que cela peut soulever la question de l’indépendance de la conscience par rapport à l’activité cérébrale, émise par quelques neuroscientifiques. Proposition permettant d’avancer l’hypothèse que nous restons conscients sous une autre forme après notre mort…
Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager cet article ! S’il vous a plu, il plaira à d’autres ! 🙂
L'Art de la Méditation – Matthieu RICARD
Matthieu RICARD est docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste tibétain, auteur et photographe. Depuis 1989, il est l'interprète en français du dalaï-lama.Ce livre est une merveille tant pour son accessibilité, qui conviendra aux débutants en méditation, que pour la beauté de sa simplicité. C'est ce livre qui m'a introduit à la méditation, il y a quelques années maintenant. Je vous le recommande fortement !