Star Wars : pourquoi nous attachons-nous à un robot ?

Alors même qu’il ne « parle » que par l’intermédiaire de sons métalliques incompréhensibles et qu’il est loin d’avoir forme humaine, nous nous attachons à un robot comme BB-8, personnage clé du dernier épisode de la saga Star Wars. Comment cela se fait-il ?

Un robot qui s’adapte aux émotions humaines

Afin que nous puissions développer et maintenir une relation avec un robot, il est important qu’il s’adapte à nos émotions.

Imaginez un instant que vous rentriez chez vous énervé après une journée très éprouvante. Alors que vous posez vos clés dans l’entrée, votre robot arrive, vous souhaite la bienvenue, vous donne la météo calamiteuse du lendemain et vous rappelle qu’il faut changer la machine à laver qui est toujours en panne… Pas très fin de sa part n’est-ce pas ? Mais il n’y peut rien, il a été programmé ainsi.

Imaginez maintenant un second scénario. Vous êtes une nouvelle fois très irrité en rentrant chez vous après une nouvelle journée de dur labeur. Vous posez vos clés dans l’entrée et votre robot arrive. Il commence par vous souhaiter la bienvenue, puis vous demande ce qui ne va pas, s’il peut faire quelque chose pour vous aider… J’imagine que vous vous attacherez plus facilement à ce second robot qui s’adapte à ce que vous ressentez. Moi aussi.

La seule différence entre ces deux robots réside dans l’adaptation à une émotion humaine.

Cette adaptation particulière du robot à l’émotion s’appelle l’empathie. Elle est composée de 3 étapes d’après Serge Tisseron dans son livre Le jour où mon robot m’aimera :

  1. Détection de l’émotion (« je vois que cette personne est triste »)
  2. Compréhension de l’émotion (« je connais cette émotion et son effet »)
  3. Transposition (« je me mets à sa place, ressentant son émotion pour mieux répondre à la situation »).

Un robot qui « ressent » et « exprime » des émotions

Comme nous le disions en terminant le point précédent, pour pouvoir avoir de l’empathie un robot se doit de pouvoir « ressentir » les émotions. Bien évidemment il ne les ressent pas comme un humain mais en donne l’illusion et c’est ce que notre cerveau interprète. Mais il doit aussi pouvoir exprimer des émotions.

Imaginez maintenant BB-8 — robot dans l’épisode VII de Star Wars — laissant son allié faire face aux Stormtroopers en fuyant aussi vite qu’il le peut ; car c’est ce pour quoi il a été programmé : fuir en cas de danger.

Puis, imaginez cette même situation, mais avec un BB-8 réticent et triste à l’idée de laisser son allié combattre. Ses « émotions » (programmes émotionnels) faisant barrage à son programme de fuite face au danger.

Auquel des deux BB-8 vous attacheriez-vous ? La question est vite vue n’est-ce pas ?

La capacité d’un robot à ressentir et à exprimer des émotions joue un rôle prépondérant dans l’attachement que nous lui portons.

Un robot qui agit comme un humain

D’après ce que nous venons de voir, il faut qu’un robot soit en capacités de gérer le traitement des émotions à la manière d’un humain pour que nous nous attachions à lui.

Un robot uniquement émotionnel pourrait suffire mais il faut qu’il puisse se déplacer pour que nous puissions interagir au mieux avec lui.

Quelle que soit sa façon de se déplacer, un robot doit avoir des gestes fluides qui lui donneront de la « crédibilité » à nos yeux. Nous avons moins envie de nous attacher à un robot qui ne fait que des gestes saccadés, véritables rappels permanents de son inhumanité.

La force des robots R2-D2 et BB-8 de Star Wars, c’est qu’en plus de faire des gestes fluides, ils ont des attitudes typiquement humaines comme la maladresse ou la capacité de faire de l’humour.

Souvenez-vous, R2-D2 se cogne souvent sur des obstacles sur sa route, tandis que BB-8 — dans l’épisode VII — imite Han Solo avec le pouce en l’air, en sortant de son corps un bras avec un briquet au bout, contribuant au comique de la scène. Les exemples sont légion.

Le comportement au centre de l’explication

Tous ces éléments font que nous nous représentons R2-D2 ou BB-8 comme plus que des machines. Le fait que nous leur attribuions des émotions réelles (et non pas artificielles comme elle le sont) entraine une humanisation de leur condition à nos yeux.

On peut donc conclure que ce ne sont pas tant l’apparence — du moment qu’elle n’est pas répulsive — ou les éléments de langage qui expliquent notre attachement aux robots. En effet, même s’ils y contribuent, c’est le comportement du robot — à la fois moteur et émotionnel — qui semble en être la cause.

Le fait que ses comportements émotionnel et moteur se calquent sur ceux d’un humain le rend attachant à nos yeux.


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Matthieu RICARD est docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste tibétain, auteur et photographe. Depuis 1989, il est l'interprète en français du dalaï-lama.
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2 réflexions au sujet de “Star Wars : pourquoi nous attachons-nous à un robot ?”

  1. Excellent article !! Petite question : n’a tu pas peur qu’avec l’avènement de la robotique et le développement des IAs , l’humain deviennent obsolète ? Ne sommes nous pas en train de créer nos futurs remplaçants ? (scénar de beaucoup de film mes réel interrogation)

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    • Merci pour ton commentaire Nkit, c’est une excellente question.
      Il m’est impossible de te répondre clairement parce que cette question est aujourd’hui au centre des débats dans le milieu de l’IA…
      A vrai dire tout repose sur la réflexion à l’origine de l’IA. Si elle est mauvaise, les conséquences seront néfastes. Si elle est bonne, pourquoi ne serait-ce pas une bonne solution ?
      Le danger de l’évolution automatique et non maîtrisée de la machine dépend de cette réflexion initiale.
      D’après moi, à partir du moment où l’on a un total contrôle sur la machine et que le remplacement de l’humain dans une situation donnée est souhaitable, l’innovation est positive. Dans le cas contraire, elle présente un risque.

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On en discute ?